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29 juin 2018 5 29 /06 /juin /2018 21:10

Selon une étude récente du BCG et du réseau américain d'accélérateurs MassChallenge sur 350 jeunes pousses dont 258 fondés par des hommes et 92 fondés ou cofondés par des femmes au cours des 5 dernières années, les premières ont levé en moyenne 2,2 M$, et les secondes 935 k$. Et pourtant sur la même période de 5 ans, les premières ont réalisé un chiffre d'affaires cumulé de 662 k$ et les secondes 730 k$ soit 10% de plus

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31 mai 2018 4 31 /05 /mai /2018 10:51

Thales vient d'annoncer le rachat de Cubris, une société danoise fondée en 2008 à Copenhague, qui développe un système d'aide à la conduite des trains. Cet événement survient à un moment où les conducteurs de la SNCF sont à la pointe de la lutte contre la réforme de leur entreprise. Un des arguments avancés par les grèvistes est le maintien du service public ! Qu'en est-il avec le système de Cubris ?

 

En poursuivant cette acquisition, Thales, qui est déjà présent dans la signalisation et les communications ferroviaires, souhaite à l'évidence renforcer son offre. C'est ainsi qu'«Avec l’acquisition de Cubris, nous ouvrons la voie à l’autonomie des trains et à l’amélioration de l’efficacité du rail, déclare Millar Crawford, directeur général adjoint pour l’activité Systèmes de transport chez Thales.»

 

Le système GreenSpeed de conduite assistée développé par Cubris, est en service au Danemark sur l'ensemble du réseau grandes lignes depuis mars 2012. Selon la société, la ponctualité a été améliorée de 92 à 95% et la consommation d'énergie de traction des trains a diminué de 6 à 8% ! Il est en service au Royaume-Uni (South West Trains) et en Suède (Transdev), et en cours de déploiement par Transdev en Allemagne et par Finnish Railway (VR) en Finlande.

 

Des technologies comme celle de Cubris contribuent, c'est certain et les chiffres le démontrent, au maintien et à l'amélioration du service du public. La réduction de la consommation d'énergie rend le train plus compétitif vis-à-vis d'autres moyens de transport.

 

Il est particulièrement intéressant d'observer que Transdev, une société française fondée en 1954, est ainsi une des premières à adopter Greenspeed. Longtemps opérateur de services de car, détenue par Veolia (30%) et la Caisse des Dépôts et Consignations (70%) c'est-à-dire l'Etat, Transdev s'est largement développée à l'international, dans l'univers très compétitif des opérateurs de transport public. Son offre couvre toute la palette des solutions de mobilité : cars et bus urbains et régionaux, tramways — premier opérateur mondial avec 22 réseaux dans 19 pays, trains dans 6 pays dont la Suède, Allemagne où elle est numéro 2, Pays-Bas, Nouvelle Zélande, cars longue distance dans toute l'Europe (Eurolines) et en France (Isilines), taxis aux Etats-Unis et aux Pays-Bas, métro de Bombay et de Séoul, vélos, ferry et navettes fluviales. Transdev avec son expérience étendue d'opérateur et son dynamisme en termes d'innovation, montre un intérêt évident pour la mise en concurrence des trains en France ; elle a ainsi publié un document sur l'ouverture à la concurrence sur son site et pratique un lobbying actif au sein des organes politiques. Son PDG a récemment déclaré : "Notre objectif en France est de nous positionner sur les lignes régionales, qu'il s'agisse des TER en régions, des Transilien en région parisienne ou encore des TET, les trains d'équilibre du territoire."

 

Avec la reprise de Cubris, Thales va certainement oeuvrer activement pour qu'un tel système soit adopté par la SNCF. Cela pourrait contribuer utilement à la réduction de son déficit, notamment en diminuant la consommation des trains, et en améliorant les conditions de travail des conducteurs qui seraient alors plus enclins à travailler sur de plus longues heures.

Bien sûr, Thales a en ligne de mire la conduite autonome des trains, ce qui arrivera bien avant le pilotage autonome des avions !

Ce type de technologie améliorera encore à la fois la compétitivité et la qualité du service du train face aux autres moyens de transport

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30 mars 2018 5 30 /03 /mars /2018 21:09

Fondée en 2008 par Richard Ollier, Giroptic a annoncé sa liquidation le 5 mars 2018. Et pourtant, en 2017, elle a vendu 20 000 caméras 360º, soit 10% du marché mondial.

Que s'est-il passé ?

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28 février 2018 3 28 /02 /février /2018 21:12

Une étude récente de BPIFrance Le Lab tire la sonnette d'alarme : les dirigeants de ces entreprises sont majoritairement en retard pour lancer leur transformation numérique, en définir la vision, engager des actions majeures comme la vente en ligne, le développement d'applications mobiles, un migration vers le "cloud".

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26 février 2018 1 26 /02 /février /2018 22:04

Fondée en mars 2014 avec un capital de 20 000 €, par Kilian Bazin, Charles Miglietti, David Nowinsky tous trois polytechniciens, et Baptiste Jourdan, un commercial charismatique de l'ESSCA d'Angers, Toucan Toco (*) a fait des bénéfices dès la première année avec des ventes de plusieurs centaines de milliers d'euros. En 2017, les ventes ont atteint 5 millions € avec 45 collaborateurs et en 2018. Toujours sans levée de fonds, Toucan Toco se lance dans d'autres pays européens, à Londres, Milan, Barcelone et Amsterdam, visant à recruter 30 collaborateurs, et projette d'aborder les Etats-Unis en 2019.

 

Ce parcours que bien des commentateurs seraient fondés à qualifier de super croissance, détonne dans l'environnement actuel : jusqu'à maintenant, Toucan Toco s'est développé sans levée de fonds, grâce aux bénéfices réinvestis, sans qu'il ait été nécessaire d'aller à la recherche de fonds propres extérieurs. Il est possible que cette stratégie engendre une croissance plus lente, mais ce n'est même pas certain ; en effet, les dirigeants peuvent consacrer tout leur temps et leur énergie au développement de l'entreprise, alors que les levées de fonds à répétition sont très chronophages et rapidement, la présence d'investisseurs au capital engendre des discussions, explications ou mise en question des stratégies qui elles aussi sont chronophages.

Les clefs de la réussite de Toucan Toco sont très probablement une équipe de dirigeants très soudés et complémentaires et une organisation "plate" où le savoir-faire est très partagé – une forme d'entreprise libérée. A cela s'ajoute une capacité à prendre place rapidement chez de nombreux grands comptes en s'invitant sur un projet ; ce projet initial s'étend ensuite à d'autres projets, ce qui a permis notamment de garder un bon contrôle des coûts commerciaux. Ainsi Toucan Toco a plus de 90 clients grands comptes dans des domaines très divers comme Renault, Total, Axa, BPCE, EDF, Ubisoft, Sanofi, Marques Avenue, PSA, Téréos, Marques Avenue, LVMH, Euler Hermes, Vinci, DCNS, BIC, SNCF, SEB, Moët Hennessy, La Banque Postale ou encore JCDecaux ! Maintenant, Toucan Toco va s'appuyer sur les filiales de ces grands comptes et leurs partenaires à l'étranger pour grandir à l'international.

 

Au départ, Toucan Toco s'est lancée dans le "Data journalism", c'est-à-dire l’analyse et la visualisation de données de sujets grands publics pour une diffusion dans les journaux. Ce concept est apparu rapidement comme ayant des débouchés dans de nombreux domaines de l'entreprise : ressources humaines, marketing, forces de vente, direction financière,...

En fait, Toucan Toco invente une nouvelle forme d'informatique décisionnelle (BI) qui s'adresse directement aux utilisateurs qui ne sont pas des spécialistes de la datascience et du traitement des données. Ainsi un manager ou un opérationnel peut piloter un projet et prendre facilement des décisions avec un outil simple adapté à sa propre histoire, c'est le "Data StoryTelling". Toucan Toco a pour vocation de "démocratiser l’accès à l’information pour les néophytes et leur rendre le pouvoir de décision".

 

Les développeurs de Toucan Toco font appel aux méthodes agiles. Selon Kilian Bazin, la méthode agile est un processus itératif et adaptatif où les équipes travaillent dans une série de cycles courts, incorporant le retour d’information rapide pour livrer des solutions adaptées aux besoins des clients.

 

La stratégie commerciale est d'équiper des intégrateurs et des consultants partenaires, experts de métiers différents, pour leur permettre de créer des applications chez leurs clients. L'objectif avoué selon Baptiste Jourdan, est de décupler le chiffre d'affaires à effectif constant.
Côté marketing, les dirigeants publient beaucoup, communiquent sur Twitter et LinkedIn vers leurs clients, prospects et les journalistes qui les suivent.

 

Vingt ans après l'essor de l'informatique décisionnelle (avec Business Objects et Cognos), assiste-t'on à l'émergence d'une nouvelle industrie de la décision ? Je serais prêt à le parier.
 

(*) Le toucan toco est le plus grand des 42 toucans et vit en Amérique du Sud. Il se remarque par son énorme bec incurvé, très long et très gros et son plumage noir

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23 février 2018 5 23 /02 /février /2018 20:04

La jeune pousse israélienne OrCam fondée en 2010 par Amnon Shashua et Ziv Aviram vient de lever 30,4 millions $ auprès d'investisseurs comme Israel’s Clal Insurance et Meitav Dash qui auraient ainsi acquis 3% du capital : il en ressort que la valorisation de la société serait de un milliard de dollars.

 

Mobileye

Amnon Shashua et Ziv Aviram sont bien connus des investisseurs : ce sont aussi les fondateurs de Mobileye qui a été rachetée en mars 2017 par Intel pour la somme modeste de 15 milliards de dollars. Créée à Jerusalem en 1999 et mise en Bourse sur le Nasdaq en 2014, Mobileye est une super étoile dans un ciel israélien de 6 000 startups.

Elle a développé des produits d'assistance à la conduite de véhicules et anti-collisions : « Sauver des vies. Protéger votre flotte. Réduire vos coûts. » tel est le message affiché sur son accueil Internet. Ces produits peuvent s'installer sur la plupart des voitures et des poids lourds : une caméra associée à un système d'analyse de la route détecte les dangers, identifie les situations à risques et déclenche des alertes permettant au conducteur d'éviter un accident.

Plus de 15 millions de véhicules seraient déjà équipés d'un tel dispositif.

Naturellement, Mobileye travaille d'arrache-pied à l'amélioration de sa technologie, avec les véhicules autonomes en ligne de mire. Elle compte sur les ressources d'Intel pour l'industrialiser à grande échelle, s'appuyant sur des partenariats avec des équipementiers comme Valeo, Delphi, Continental, Magna, et des constructeurs comme BMW, General Motors, Honda, Nissan, Tesla.

 

Et OrCam ?

OrCam manifeste aussi de grandes ambitions ; elle a annoncé qu'elle prépare également son introduction en Bourse, qu'elle va lever d'abord 100 millions $ et espère une valorisation de 1,5 à 2 milliards de dollars lors de l'introduction dans un an. Ces promesses ont de quoi réjouir tous ses investisseurs, y compris les derniers qui verront ainsi un quasi doublement de leur capital !

Mais est-ce bien raisonnable ? Un des éléments majeurs du potentiel de croissance d'une jeune pousse est la taille du marché auquel elle s'adresse, un autre est l'attraction que ce marché est susceptible d'avoir pour le produit. Pour Mobileye, la cible, c'est l'ensemble du marché des véhicules ; quant à l'attraction pour l'autonomie de tous les véhicules, elle s'impose à tous : un jour plus ou moins lointain, tous les nouveaux véhicules, qu'ils soient voitures, bus ou camions, peut-être même motos et autres deux-roues, seront autonomes. Une croissance phénoménale se profile devant nous, largement prévisible. Ce qui justifie amplement l'intérêt d'Intel, des équipementiers automobiles, des constructeurs et autres Google et Uber.

OrCam a une vocation sensiblement différente ; elle commercialise un produit : MyEye constitué d'une mini caméra fixée sur la branche droite de la monture des lunettes et reliée à un boitier doté d'intelligence artificielle et de capacité d'apprentissage, lequel boiter transmet des informations vocales par un écouteur à conduction osseuse ou par des écouteurs ordinaires. MyEye est capable de lire les textes que l'on pointe avec le doigt, de reconnaître et nommer les personnes dont il a appris le visage, et d'identifier certains produits et les billets de banque.

Avec ce produit, le marché ciblé est celui des malvoyants et des personnes lisant difficilement— on remarquera en passant que ce n'est pas celui des aveugles, car la personne doit posséder des facultés minimales de vision pour pouvoir pointer la mini caméra vers l'objet ou la personne à reconnaître ou bien le doigt vers le texte à lire.

MyEye est vendu 4 500 $, soit un prix qui le positionne en haut de gamme face à des produits similaires mais moins performants que sont les machines à lire, vendues entre 2 500 et  3 000 $ (machines lisant des textes à haute voix).

OrCam déclare que la population mondiale de mal voyants est de 253 millions, mais une large majorité des ces personnes, notamment dans les pays émergents, n'auront jamais les ressources nécessaires pour acheter MyEye. Il en ressort que le marché est bien plus limité que celui de Mobileye et MyEye se place sur un marché où il y a déjà des alternatives : machines à lire et applis gratuites ou très abordables, pour smartphone reconnaissant des objets comme Aipoly Vision.

 

Il apparait que les investisseurs enthousiasmés par les perspectives d'OrCam, voient les choses d'une manière très optimiste, encouragés par la réussite des fondateurs et leur talent pour faire grandir Mobileye. Ils risquent fort d'être bien déçus, à moins que nos entrepreneurs aient dans leurs cartons un produit avec un potentiel beaucoup plus large. Ce qui ressort en aucun cas des annonces faites jusqu'à ce jour par OrCam.

 

 

 

 

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31 janvier 2018 3 31 /01 /janvier /2018 22:35

Buurtzorg est une association créée en 2006 en Hollande par 4 infirmiers de quartier.

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30 janvier 2018 2 30 /01 /janvier /2018 21:56

Depuis un an, quatre constructeurs de camions électriques concurrents se sont largement manifestés : Daimler, Toyota, Tesla et une jeune pousse américaine, Nikola. Pour l'instant, Tesla et Nikola rivalisent d'annonces et de présentations de prototypes, la production elle est pour bien plus tard !

 

Daimler : 100% électrique

 

Daimler, sans faire de bruit, a déjà mis sur le marché deux camions électriques : le Fuso eCanter qui a été livré à des organismes caritatifs de New York, UPS aux États-Unis, à Deutsche Post, DB Schenker et Rhenus en Europe et à Seven-Eleven Co. au Japon et, en Europe seulement, l'Urban e-Truck de marque Mercedes-Benz capable de parcourir 200 km.

L’eCanter est un camion de 7,5 tonnes et 3,5 tonnes de charge utile, atteignant 80 km/h en pointe ayant une autonomie de 100 km. Il est produit en petite série à Tramagal au Portugal et à Kawasaki au Japon et sera lancé à grande échelle en 2019. Ces deux camions visent avant tout le marché des livraisons urbaines et aux grandes surfaces de distribution, où les distances sont courtes et le 100% électrique est bien sûr très apprécié, à la fois par l'absence d'émissions de CO2 et par le peu de bruit.

 

En décembre 2017, pour ne pas rester en reste face à Tesla et Nikola, Daimler a dévoilé un vrai poids-lourd de 23 tonnes et 11 tonnes de charge utile (2 tonnes de moins que le diesel) : le Vision One, dont l'autonomie atteint 350 km, conçu par Mitsubishi Fuso qui est la division de Daimler pour l'Asie.

 

Toyota investit l'hydrogène

 

De son côté Toyota a démarré en octobre 2017, le Project Portal : les essais en conditions réelles d'un semi-remorque de classe 8 à piles à combustible, entre les ports de Los Angeles et de Long Beach et les entrepôts de la région. Ces essais font suite à une phase de développement où le poids lourd a parcouru 6 000 km. Le concept de Toyota met en oeuvre 2 piles à combustible, une petite batterie de 12 kWh qui entraînent une chaîne de traction de 670 chevaux avec une autonomie de 320 km.

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30 novembre 2017 4 30 /11 /novembre /2017 21:53

Nombre d'entre vous, lecteurs, ont entendu parler de la stratégie "Océan bleu" ou ont lu le best-seller de deux professeurs à l'INSEAD, Renée Mauborgne et W. Chan Kim : Blue Ocean Strategy. Cet ouvrage publié en 2005 a eu un succès considérable : traduit en 43 langues, 3,5 millions d'exemplaires ont été vendus. C'est en tous cas une excellente opération marketing !

 

La thèse est relativement simple : afin de générer une activité en croissance et rentable, une entreprise doit sortir de l'océan rouge où toute la concurrence se bat avec des produits et des prix proches et créer un océan bleu. Cet océan bleu s'établit dans un espace de marché nouveau avec des différenciations radicales notamment avec des coûts et un couple innovation-valeur totalement nouveau. Le Cirque du Soleil, Apple ou Cisco sont des exemples marquants d'entreprises ayant su créer des océans bleus.

 

Ce qui est encore plus remarquable est que ces entreprises ont su créer des océans bleus durables. Comment ont-elles fait ? Elles n'ont d'ailleurs pas attendu R. Mauborgne et W. C. Kim pour créer leurs océans bleus et elles ont probablement intégré dans leur démarche stratégique globale la création et le maintien des océans bleus.

La mise en place d'un océan bleu efficace, croissant et rentable, procède déjà d'une dose importante de bonne exécution stratégique. Mais que l'on réussisse à maintenir bleu l'océan et fasse en sorte que la concurrence ne l'envahisse pas, que l'océan ne devienne pas rouge, cela relève d'une expertise nouvelle, que nos auteurs n'ont pas abordé dans leur ouvrage emblématique. Peut-être réservent-ils leurs idées sur ce thème à leurs étudiants ?

 

On peut imaginer que, plus l'océan est bleu, c'est-à-dire plus le marché est vaste et attractif, plus le couple innovation-valeur est avantageux, plus il attirera les concurrents et plus il sera difficile de conserver les avances initiales. Comment faire pour qu'un océan bleu reste vraiment bleu ?

Frédéric Fréry, professeur à l'ESCP, a livré il y a quelque temps une analyse qui nous dévoile certaines pistes : la nouvelle offre créée pour l'océan bleu doit être bien sûr attractive pour les clients mais surtout répulsives pour les concurrents ; supposer que les concurrents ne sont pas capables de faire la même chose que vous et se reposer sur cette idée serait une pure folie. Une stratégie gagnante est de provoquer des situations où les concurrents pourraient vous imiter mais que pour une raison particulière se refusent à le faire. Par exemple, que la stratégie qu'ils seraient amenés à mettre en oeuvre va à l'encontre d'un stratégie qui a été gagnante jusque là pour eux ; que le modèle économique que l'on a construit soit perçu par les concurrents comme peu rentable ou peu crédible.

Dans cette ligne, on peut penser à Nokia qui n'a pas su remettre en question son activité de téléphones à touches avec laquelle elle était leader mondial, a ainsi laisser Apple envahir le marché avec ses iPhones.

 

Ce que nous dit F. Fréry me semble essentiel : il s'agit non seulement de créer de l'innovation-valeur pour un nouveau marché mais aussi en quelque sorte de créer le "décor" qui trompera les concurrents. A vous de jouer dans vos entreprises !

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30 novembre 2017 4 30 /11 /novembre /2017 21:43

En janvier 2017, Boston Scientific rachète le spécialiste français des valves cardiaques pour 404 millions € ; en octobre 2017, Stryker Corp. rachète Vexim pour 162 millions €. Créé en 2006 par le chirurgien Christian Renault avec l'apport de Truffle Capital, Vexim développe des implants non invasifs pour soigner les fractures des vertèbres en 30 minutes et ainsi éviter les risques de paralysie.

Que se passe-t'il ? Personne n'a l'air de s'en faire. D'ailleurs la BPI est de mèche puisqu'elle a aussi vendu ses parts à Stryker.

 

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