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6 juillet 2010 2 06 /07 /juillet /2010 22:12

La célébration de l'année France-Russie 2010, si l'on s'en tient au site http://www.ambafrance-ru.org/france_russie, comporte avant tout un ensemble d'événements culturels. Mais ce n'est pas que cela : à l'occasion du 13ème Forum Economique de Saint-Pétersbourg où le Président de la République s'est rendu, plus de 20 accords ont été signés ou officialisés entre entreprises françaises et russes. Le Président de la Russie a tenu un discours très encourageant à l'attention des investisseurs et des entrepreneurs. Mais la Russie est-elle vraiment le paradis ?

 

Depuis sa prison, Khodorkovski, l'ancien dirigeant de Ioukos, multiplie les avertissements aux entrepreneurs étrangers : dans un entretien avec Les Echos, il recommande notamment aux entrepreneurs français de tout faire pour minimiser l'attractivité de leurs investissements aux yeux de ceux qui pourraient vouloir se les approprier. Il leur conseille également de ne pas compter sur la loi pour défendre leurs droits.

 

Pourtant, il est indéniable que la Russie et ses dirigeants se rendent compte que la dépendance importante du pays à l'égard des ressources naturelles qu'elle détient et qui sont gigantesques, n'est pas satisfaisante pour assurer un progrès économique harmonieux. Les variations brutales des cours mondiaux sur les métaux, le pétrole et le gaz naturel impriment un régime difficile à tolérer. Le prix du gaz naturel – dont la Russie est le premier producteur, est maintenant durablement menacé à la baisse par l'émergence du gaz non conventionnel (voir http://0z.fr/E3D7l ).

 

Par ailleurs, elle a subi une fuite des cerveaux après la fin de l'ère soviétique, de nombreux scientifiques étant parti vers des cieux où de meilleures conditions leur étaient offertes pour poursuivre leurs travaux. Elle a pris un retard technologique considérable, en sont témoins l'achat de navires de guerre à la France et les partenariats noués avec les pétroliers occidentaux pour exploiter les champs de gaz dans l'Arctique.

 

Tout indique donc que le nouveau discours est fondé sur une bonne foi certaine et une volonté de s'en sortir grâce notamment aux investissements et aux échanges internationaux. On peut toujours penser que Vladimir Poutine reste en embuscade mais Dimitri Medvedev prend chaque jour plus de poids surtout si sa politique économique est une réussite. Et on peut parier sans trop de risque que la Russie fera bonne accueil dans les années à venir aux entreprises qui apportent un savoir-faire faisant défaut dans le pays.

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