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29 août 2015 6 29 /08 /août /2015 20:16

Depuis 10 ans, les chercheurs de Biophytis travaillent sur les maladies dégénératives liées au vieillissement, en s'appuyant sur des partenaires de haut niveau : l'Université Pierre et Marie Curie ("Jussieu" qui pour mémoire est depuis plusieurs années classée première française au hit parade de Shanghaï), l'Institut de la Vision, l'Institut de Myologie, l'Institut hospitalo-universitaire du Cardiométabolisme et de la Nutrition (ICAN).

Ils visent à développer des médicaments pour soigner les patients en phase dite intermédiaire pour lesquels il n'existe actuellement aucun traitement.

Les projets les plus avancés concernent la sarcopénie (plate-forme SARCOB) et la DMLA sèche (plateforme MACULIA), pour lesquels des traitements entrent actuellement en phase 2b de développement.

 

La sarcopénie ou dystrophie musculaire liée à l'âge se définit comme la diminution de la masse et de la force musculaire, associée à une baisse des performances physiques. On estime que 25% des personnes de plus 70 ans et 40% des plus de 80 ans sont atteints de sarcopénie dans le monde. Les personnes obèses et sarcopéniques risquent particulièrement de perdre leurs capacités fonctionnelles. 31% de la population américaine de plus de 60 ans serait obèse et sarcopénique soit environ 20 millions de personnes..

 

La DMLA ou dégénérescence maculaire liée à l'âge est une maladie irréversible de la rétine provoquée par une dégénérescence chronique et progressive de la macula, située au fond de l’œil, provoquant un affaiblissement important des capacités visuelles, notamment sur la vision centrale. La DMLA est deux fois plus fréquente que la maladie d'Alzheimer chez les plus de 60 ans. 80% des cas concernent la forme sèche de la DMLA ou atrophie géographique.

 

Biophytis projette de porter ses plateformes SARCOB et MACULIA jusqu’à la preuve d’activité clinique, la description du mécanisme d’action, la preuve d’innocuité des candidats médicaments et leur caractérisation sur des indications secondaires.

Une fois ce stade atteint, idéalement en 2017 pour ces candidats, Biophytis signera des accords de licence avec des laboratoires pharmaceutiques pour accompagner le développement réglementaire dans les pays cibles et assurer leur commercialisation.

La stratégie de Biophytis est ainsi de se concentrer sur le développement de nouveaux médicaments et de confier à des partenaires pharmaceutiques la mise sur le marché et la diffusion commerciale.

 

Créée en septembre 2006 par deux chercheurs, Stanislas Veillet et René Lafont, située à Romainville (93), Biophytis a été rapidement accompagnée par les fonds Seventure Partners, filiale de Natexis et CM-CIC Capital Privé et par un organisme de recherche partenarial (PRO) Metabrain Research. Elle s'est entourée d'un comité scientifique d'élite comprenant notamment José-Alain Sahel, directeur de l'Institut de la Vision et fondateur de plusieurs start-ups dont Fovéa Pharmaceuticals, GenSight Biologics et Pixium-Vision. Le conseil d'administration est composé notamment d'entrepreneurs expérimentés comme Jean-Gérard Galvez, ancien PDG d'ActivCard, et Marie-Claire Janailhac-Fritsch, fondatrice d'IRIS et de Lanatech et PCA de Guerbet.

 

Il est certain que Biophytis a su mobiliser tout un réseau de leaders et de personnalités autour de son projet qui lui assure un support solide dans l'éco-système des biotechnologies en France.

Cet éco-système est particulièrement présent en Bourse avec 60 sociétés cotées à Paris. Du fait de leur poids sur le marché, de nombreux analystes financiers les suivent, diffusent des études et favorisent l'information des investisseurs et du public.

Cela garantit que toute nouvelle introduction sera largement suivie et aura de bonnes chances de succès. Un "cercle vertueux" s'est ainsi constitué en France autour des "start-ups" de biotechnologie.

 

On aimerait que la même masse critique se constitue dans d'autres domaines d'avenir et en forte croissance comme les sociétés Internet. Pour l'instant, ce n'est pas du tout le cas, les jeunes pousses à fort potentiel comme Criteo, allant toutes s'introduire au NASDAQ à New York.

 

C'est ainsi que Biophytis a levé 10 millions € lors de son introduction en juillet 2015, dont 2 millions ont été souscrits par les investisseurs historiques. Biophytis était alors valorisée 33 millions €. L'objectif de cette levée est de poursuivre les développements cliniques des deux plate-formes SARCOB et MACULIA, visant des licences en 2017.

Un petit peu par surprise, BIOPHYTIS a procédé début août à une nouvelle levée de fonds, cette fois-ci privée auprès d’un investisseur nord-américain d'un montant total de 6 millions €. On peut estimer que cette levée de fonds est particulièrement positive, car elle témoigne de l'intérêt aux Etats-Unis pour ses développements et lui permet d'envisager une introduction rapide de ses produits sur le marché qui a de loin le plus fort potentiel.

A ce jour, fin août 2015, le cours de Biophytis a plus que doublé et le valeur de l'entreprise a été portée à 78 millions €.

 

Biophytis est vraiment une jeune pousse à suivre : ses développements vont permettre à la population vieillissante en croissance dans tous les pays, de garder longtemps une bonne autonomie, de continuer de vivre agréablement et, grosse cerise sur le gâteau : soulager tous les systèmes de santé.

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