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2 décembre 2009 3 02 /12 /décembre /2009 08:02

Va-t-il falloir que, comme pour la candidature de Jean Sarkozy, la communauté internationale se moque de la gouvernance du pouvoir actuel pour que cela le conduise à réviser sa position ? Il apparait que la vente de T&D à qui que ce soit – les complices Alstom et Schneider, Toshiba ou GE – va dans tous les cas tout simplement affaiblir cette entreprise et renforcer ses concurrents. C'est absolument l'opposé de ce que prétend faire le pouvoir avec sa supposée politique industrielle, mise en place du FSI, etc,,,, etc... Alstom et Schneider propose de la démanteler et bien sûr Toshiba ou GE vont renforcer leurs positions. La cession d'Areva T&D tourne vraiment à la farce. La solution que le pouvoir ne veut pas envisager et qui est la seule qui conforte Areva et le développement long terme du groupe, est d'annuler la vente, d'ouvrir le capital et de faire appel au marché pour renforcer les fonds propres d'Areva.

 

M. Sarkozy qui regrette maintenant que Péchiney ait été vendu à Alcan, sera amené à regretter la décision de vendre T&D. Mais comment peut-il prendre de bonnes décisions alors qu'il est entouré de conseillers incompétents en stratégie qui n'ont aucune expérience industrielle comme Henri Guaino ? Alors qu'il écoute des grands patrons tels Martin Bouygues ou Patrick Kron qui voient d'abord leur intérêt personnel et celui de leur propre groupe ? Par contre, il est sûr qu'il n'écoute pas Anne Lauvergeon qui pourtant défend becs et ongles la bonne stratégie pour son groupe.

Est-ce cela la politique industrielle ?

 

L'Etat et le Président de la République prétendent donner des leçons aux entreprises, contrôler leur gouvernance, les pousser à se renforcer avec des capitaux propres et à se développer. Dans cette affaire, ces donneurs de leçons sont incapables de faire pour une belle entreprise détenue par des capitaux publics ce que les entreprises privées sont invitées à réaliser.

 

On laisse par ailleurs un dirigeant nouvellement nommé à la tête d'une autre entreprise publique – Henri Proglio – qui a manifestement lui aussi l'oreille du Président de la République, évoquer le démantèlement d'Areva, alors que la stratégie de groupe intégré mis en place par l'Etat, a plusieurs années d'avance sur ce qu'essayent de faire maintenant ses concurrents. Cela montre bien que cette fameuse politique industrielle vogue au gré des influences et n'est sûrement pas conduite dans l'intérêt de la France sur le long terme. Le Premier Ministre a eu d'ailleurs parfaitement raison de remettre à sa place M. Proglio. Et l'Etat actionnaire montre effectivement avec EDF qu'il est incapable de contrôler la stratégie de ce groupe qui auparavant contribuait pour plusieurs milliards aux exportations. Un taux d'utilisation des centrales nucléaires tombé à 80% conduit maintenant à des importations d'électricité. Ce taux d'utilisation – un des plus faibles du monde – ne va pas aider les acteurs du nucléaire à vendre la compétence et l'expertise française dans ce domaine. A M. Proglio, s'il est aussi bon qu'on le prétend, de redresser rapidement cette situation consécutive à de nombreuses grèves et à des problèmes techniques notamment à Tricastin, montrant d'une part que la qualité des relations de la direction avec les salariés d'EDF a bien besoin d'être améliorée et d'autre part que la supériorité technique d'EDF n'est pas si impériale que semble le croire le lobby nucléaire. C'est une priorité impérative pour M. Proglio de traiter ces questions avant de s'occuper d'Areva. Il devrait aussi démissionner du Conseil de Véolia, car EDF a besoin absolument de tout son temps actuellement.

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