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31 décembre 2017 7 31 /12 /décembre /2017 22:34

Un article publié en octobre 2015 par la revue Nature fait débat depuis cette date : Heartbeat of the Sun from Principal Component Analysis and prediction of solar activity on a millenium timescale V. V. Zharkova, S. J. Shepherd, E. Popova & S. I. Zharkov,

Nature est reconnue mondialement comme une des références au plus haut niveau de la recherche. Les articles que Nature publie sont toujours revus avec un très grand soin avant la publication et font autorité dans le monde entier de la recherche, notamment pour le réputé classement de Shanghaï des universités.

Valentina Zharkova et son équipe de la Northumbria University (Royaume Uni) ont développé un modèle reproduisant avec précision l'activité cyclique du soleil – les fameuses taches solaires.

Depuis les découvertes de Galilée au XVIIème siècle, des cycles de 11 ans ont été observés au cours desquels le nombre de taches solaires varie entre un minimum et un maximum. Ce modèle est fondé sur l'existence de deux dynamos auto excitatrices, similaires à celles qui sont à l'origine du champ magnétique terrestre.

 

Le modèle prédit une baisse importante de l'activité solaire

 

D'autres physiciens solaires l'ont prédit avant eux : à l'aide de son modèle, l'équipe de Valentina Zharkova a conclu que nous allions observer une baisse importante de l'activité solaire allant jusqu'à la disparition temporaire des taches dans les décennies à venir, précisément à partir de 2030, pendant 3 cycles solaires.

Ceci a été rapproché de la période de 1645 à 1715 pendant laquelle aucune tache n'a été observée. Cette période a été baptisée par les astronomes : minimum de Maunder. Cette absence d'activité a été corrélée avec une période de refroidissement du climat appelée "petit âge glaciaire".

 

Ce refroidissement est susceptible d'atténuer le réchauffement climatique causé par la production humaine de gaz à effet de serre (GES) ; selon certains, ce refroidissement pourrait même faire plus que compenser le réchauffement climatique.

La grande crainte de nombreux politiques, experts climatiques et écologiques est que, tablant sur cette prévision de refroidissement, les efforts de réduction des émissions soient relâchés. Depuis le protocole de Kyoto, les Etats ont beaucoup de difficultés à s'accorder sur les efforts à faire puis à s'engager à les réaliser et enfin à les accomplir de manière concrète. L'attitude récente des Etats-Unis, l'un des deux premiers producteurs avec la Chine, de GES de la planète, est loin de calmer les craintes.

Dans ces conditions, on ne peut qu'approuver les efforts faits pour minimiser l'importance de ce futur refroidissement.

 

L'incertitude sur l'évolution du climat

 

Avec les moyens à notre disposition, on ne peut que constater que l'évolution réelle du climat reste très incertain :

1- quel sera l'importance réelle et la durée du minimum d'activité solaire révue par l'équipe de Valentina Zharkova ?

2- à quelle réduction effective de production de GES arrivera t'on dans les décennies à venir ?

3- combien y aura t'il d'éruptions volcaniques comme celle du Mont Pinatubo aux Philippines en juin 1991, qui projeta 20 millions de tonnes de dioxide de soufre et de débris à plus 20 000 m d'altitude en quelques heures et quel sera leur effet ?

 

Tout ce qu'on peut souhaiter est de poursuivre nos efforts pour limiter l'impact de l'homme sur notre planète. Et il n'y a pas que le climat : l'épuisement des ressources qu'elles soient minérales, animales ou végétales, la disparition des espèces et la réduction de la bio diversité, la pénurie d'eau, l'accumulation de déchets, notamment dans les océans.

Comme l'a bien fait remarquer Valentina Zharkova lors d'un entretien :

"Le Soleil nous permet de gagner du temps pour stopper ces émissions de carbone. Le prochain minimum pourrait donner une chance à la Terre de réduire les effets négatifs du réchauffement climatique."

 

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