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30 mai 2017 2 30 /05 /mai /2017 19:38

Depuis des années, l'Europe négocie avec les Etats-Unis un encadrement des transferts de données des Européens hors de l'UE, notamment par les GAFAM (Google Amazon Facebook Apple Microsoft). Ainsi en 2016, le Privacy Shield a succédé au Safe Harbor invalidé par la Cour de Justice Européenne, à cause des ses nombreuses failles ; l'administration Obama assurait alors que l'accès aux données "serait soumis à des limitations, à des conditions et à des mécanismes de surveillance bien définis". Mais depuis son élection, Donald Trump et son équipe n'ont apporté aucune garantie, c'est plutôt l'inverse avec « America first ». Dans ce contexte très incertain, le positionnement de Qwant n'en devient que plus attractif.

Qwant, c'est un moteur de recherche qui n'a pas de mémoire : chaque nouvelle recherche ne tient aucun compte des recherches précédentes. Il ne prend aucune de vos données personnelles, ne connait pas vos opinions, vos habitudes, vos centres d'intérêt : il respecte votre vie privée. On peut dire qu'il ne vous flatte pas, il ne cherche pas à vous faire plaisir comme les autres moteurs qui eux tentent de vous donner des réponses correspondant à vos goûts, à vos recherches antérieures qui sont mémorisées — et commercialisées …

Qwant s'engage à respecter la vie privée des internautes, à maintenir l’anonymisation des requêtes et la neutralité des résultats.

 

Plusieurs types de résultat sont proposés : Images, Web, Actualités, Qnowledge Graph (lien avec Wikipedia), Social (réseaux sociaux, derniers tweets liés à la recherche), sur une seule page qui s'affiche en continu – "infinite scroll".

D'autres rubriques sont accessibles : vidéos, shopping – des liens web d'affiliation, qui sont les seuls revenus de Qwant, boards – des agrégations de contenus sur des thématiques choisies par des utilisateurs. Au lieu de se rémunérer comme Google sur les clicks vers les sites "sponsors", Qwant a choisi l'affiliation : il est rémunéré quand une vente se produit sur un site de e-commerce auquel on aboutit via Qwant.

 

Fondé en 2011, par Éric Léandri, Jean-Manuel Rozan et Patrick Constant, Qwant a lancé son moteur de recherche en 2013. Au départ, 3,5 M€ ont été réunis par les fondateurs ; en juin 2014, le groupe de presse allemand Axel Springer prend une participation de 20% puis en octobre 2015, Qwant obtient de la BEI un prêt de 25 M€.

Fin 2014, est lancé Qwant Junior, une version sécurisée pour enfants qui enlève tous les contenus violents. En octobre 2015, Qwant Lite est annoncé pour les anciens navigateurs et les connexions Internet à bas débit. Début 2017, les versions IOS et Android sont lancées.

En février 2017, Qwant lève 18,5 M€ auprès d'Axel Springer (*) et de la Caisse des Dépôts, lui permettant d'accélérer son développement en Europe puis vers 166 pays et d'achever l'indexation de tout le Web. Le nombre de requêtes augmente actuellement de 20% par mois, avec plus de 2,6 milliards de requêtes en 2016.

 

Alors n'hésitez pas, adoptez Qwant !

 

(*) Axel Springer, un groupe de media en pleine mutation numérique

Groupe leader de la presse allemande avec Bild et Die Welt, Axel Springer a entrepris depuis 10 ans une mutation vers le numérique à marches forcées, revendant certains titres papier pour investir dans les media numériques. Il applique sa recette : « La presse, ce sont trois métiers: vendre des contenus journalistiques au public, vendre des espaces publicitaires aux annonceurs et vendre des petites annonces. » à sa transition numérique. Il a ainsi racheté Se Loger.com, Lacentrale.fr, Au féminin.com, et a investi dans Business Insider et dans la version européenne de Politico.

Les journalistes de Bild et Die Welt, travaillent indifféremment pour les supports papier et Web avec des moyens ultramodernes. La mutation parait en voie de réussite avec plus de la moitié d'un chiffre d'affaires supérieur à 3 milliards € dans le numérique.

L'intérêt d'Axel Springer pour Qwant n'est pas anodin et on peut être certain qu'il va soutenir vigoureusement le moteur de recherche : en 2014, Axel Springer a tenté de s'opposer à Google sur la propriété intellectuelle des contenus de ses sites et a abandonné ce bras de fer au bout de 15 jours, les visites de ses sites ayant baissé de 40%.

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